mercredi 7 janvier 2009

Heavy Music for heavy people


Parlons un peu musique tiens. De la musique, j'en écoute beaucoup, et de beaucoup de styles différents. Mais il y a un style (enfin par extension une "famille") qui me tient particulièrement à coeur, et qui constitue la majeure partie de ma discothèque et de ma nourriture auditive, la musique dite Stoner.
Le Stoner, c'est du rock, mais pas que. Ca pioche dans le metal, dans le psyché, dans la pop. le Stoner est une musique de drogué. Le Stoner est l'enfant hippie de Black Sabbath, son plus fervent et enfumé hommage.

Petit rappel historique :
1969, des jeunes hippies anglais répètent du blues-rock dans leur garage. Ils s'appellent Ozzy Osbourne, Tony Lommi, Geezer Butler et Bill Ward. Un jour ils décident de jouer un "rock de films d'horreurs", Black Sabbath est né. Tout part de là. Ces gars ont inventés le metal. De leur bouches ils disent jouer "des riffs répétitifs et lourds". Le Stoner part de là (et aussi le Doom et le Sludge, mais bien que ces 3 styles soient intimment liés, je n'évoquerai que le 1er).

Saut dans le temps. Aux alentours de 1989, des gamins de Palm Street, Californie, forment Sons Of Kyuss (en référence à dongeons & dragons, bandes de geeks !), qui deviendra Kyuss. Ce sont John Garcia (chant), Josh Homme (guitare, vous savez vous le connaissez ce mec maintenant), Brant Bjork (batterie) et Chris Cockrell (basse), qui sera remplacé par Nick Oliveri.
Dans le désert il fait chaud, on boit des bières et on fume des joints, beaucoup de joints. La musique qu'ils en sortent, après quelques tatonements, sera ce qu'on nomme le stoner. Les riffs sont répétitifs, lourds et efficaces, la batterie puissante toutes cimbales dehors, la basse mise en avant grogne. Le chant de Garcia reconnaissable entre 1000, sa voix est grave mais sait se faire douce, un groove si particulier l'habite. L'album Blues For The Red Sun sera la bible du Stoner, dans son premier morçeau, Thumb, tout est déjà là. Notons que Homme a eu la brillante idée de jouer de la guitare sur un ampli basse, ce qui intensifie la lourdeur de l'ensemble.
Thumb
Dans le jeu de Homme se font sentir des influences psychés, mélés à une lourdeur monolithique exceptionelle. Kyuss de loin c'est un énorme bloc qui t'écrase de tout son poids, et une fois la bête digérée, tu commences à voir (entendre) tous les replis de la paroi, les cavités, l'ondulation si j'ose dire de la musique. Après le bulldozer, c'est le space mountain sous hallus.
Viendront ensuite les albums Sky Valley (dans mon top5 albums of all times ) et ...And The Circus Leaves Town, puis le groupe se séparera. Grande perte, mais tous ses rejetons seront exceptionnels. Queens Of The Stone Age bien sûr, mais aussi Hermano, Unida, Brant Bjork & The Bros, les Desert Sessions...
Je vais pas faire l'historique de Kyuss, il y a des sites pour ça. Notons quand même l'arrivée de l'énorme bassiste Scott Reeder et du batteur Alfredo Hernandez (qu'on retrouvera aux débuts de QOTSA).

Voici donc une petite liste non exhaustive des groupes Stoner chers à mes yeux, agrémentés de commentaires et de liens (tant qu'à faire)

Kyuss : voir ci dessus.
Black Sabbath : morceau stoner par excellence, 20 ans avant tout le monde.
Sleep : à peu près en même temps que Kyuss, Sleep se réaproprie le Doom et invente le Doom-Stoner. Bientôt un article sur eux je pense.
Monster Magnet : légende vivante et vivace. Ici l'alcool et le groove coulent à flot, le côté space rock en plus (argh ici la censure du motherfucker en mother-mother est frustrante !)
Clutch : on s'éloigne du stoner, mais on en reste proche quand même, surtout au niveau de la voix si géniale du chanteur.
Colour Haze : des Allemands qui appliquent la formule Kyuss + Jimi Hendrix. Ca parait facile comme ça, mais c'est complétement original et unique.
Sheavy : black sabbath encore et toujours...
Hermano : on retrouve ce cher John Garcia dans un registre plus rock, mais toujours aussi couillu.
Goatsnake : on se rapproche du Doom (normal avec le guitariste de Sunn0))) ) , mais la chaleur de l'ensemble est bel et bien stoner
Solace : stoner metalisant, carré et efficace. Pas original pour un sous, mais diablement bon.
Monkey3 : stoner instrumental from Switzerland. Une technique irréprochable, des chansons complexes et belles, c'est tout bon
Dead Meadow : on se rapproche du rock psyché, mais l'ensemble garde une lourdeur et une saturation caractéristique.

Alors j'ai évité (au possible) de mettre du Doom, du Sludge ou du Heavy dans cette liste, ce fût difficile. Tous ces courants partagent des points communs, beaucoup de groupes font le pont entre eux (Acid Bath en est le meilleur exemple). Et puis en tant que tel le Stoner est très vaste, quel rapport entre un Ochestra Del Desierto et un Acrimony ? Au niveau musical l'écart est vaste, mais on retrouve quand même cette idée, ce groove caractéristique, cette impression de Soleil, de musiciens aimant la Marie-Jeanne.
Mais malheureusement ce style est très peu connu en France, mais tout à fait reconnu (webzines, magazines en parlent réguliérement). Les fans sont rares, les sites précieux (voire ici et la). Trop metal pour les amateurs de rock ? Trop lent pour les amateurs de metal ? Trop psyché pour les bouchers ? Trop lourd pour les hippies ? Il y a un peu de tout ça.
Les groupes quant à eux, se font un plaisir d'ignorer la France pour leurs tournées (remarque c'est pas seulement dans le stoner ça...), à part quelques dates à Paris, c'est le désert. Et pourtant ça ne manque pas en Belgique ou en Hollande (à ce sujet le festival Roadburn est le Woodstock du genre). Pas d'explications concrètes, si ce n'est un pant entier du rock/metal qui est "occulté", et c'est bien dommage...

Moi en tout cas je prend mon pied.

lundi 5 janvier 2009

Présentation

Bonjour déjà. Et bonne année, bonne santé toussa.
En ce début 2009, moi Lionel, décide de créer un blog. Pour m'occuper en partie, mais la vraie raison est surtout de me remettre à écrire. Ecrire réguliérement, sur tout et n'importe quoi, de longs (?) textes, car depuis la fin du lycée, je n'ai plus souvent l'occasion de pratiquer la chose. Il y a bien les exams à la fac où il m'arrive de me laisser aller à des digressions littéraire, mais les exams c'est 2 fois par an (enfin 4 avec les rattrapages ^^). Alors voilà au boulot !

Ah oui une présentation s'impose je pense, même si techniquement ce blog sera lu par des gens qui me connaissent un minimum. Tant pis j'en rajoute une couche. Donc :
Lionel, 20 ans, yeux verts, cheveux longs châtains/blonds, barbe brune, 1m78, 78 kg (avant les fêtes, faut que je me repèse d'ailleurs), pointure 44/45.
Etudiant en Licence 2 de biologie-générale. Ce qui comprends des matières aussi diverses que la morphologie-physiologie végétale, la biologie animale, le métabolisme humain, la classification des espèces, l'étude de la Cellule en général, la géologie, la cartographie, la paléontologie, la biochimie, l'écologie, etc... C'est donc très vaste (et souvent fastidieux). On me demande souvent pourquoi la biologie. La réponse est simple, ça me passionne. On dit souvent "sais d'où tu viens pour savoir où tu ira". La science (et particulièrement la biologie) rentre tout à fait dans cette description. Connaître le fonctionnement des plantes, de la digestion des belettes, de la formation des graviers de son allée, et en général de la CELLULE, je trouve cela passionnant. Et utile.
Sinon je ne pense pas avoir le "type" scientifique, en tout cas je ne ressemble pas à mes camarades de classe. J'ai trop tendance à m'éparpiller et à penser à beaucoup d'autres choses. Aux livres, au cinéma, à la musique. J'ai l'impression que le mot "culture" est inconnu dans ma fac. Combien d'élèves ai-je surpris avec un livre dans les mains ? Trop peu, voire pas du tout. Combien s'intéressent au cinéma, à la musique de façon "sérieuse" ? Trop peu encore... tout cela est dommage, et cela donne une génération de scientifiques pas assez "ouverts d'esprits", pas polyvalents, qui ne réfléchissent pas aux implications philosophiques et humaines de la recherche. Remarquez je parle pour la fac de Lens, je n'ai jamais rencontré d'étudiants en sciences de Lille ou d'ailleurs, ou pas que je m'en souvienne.
Bref de toute façon je ne me destine pas à la recherche, enfin je ne pense pas. J'ai pensé au journalisme scientifique, dans une revue spécialisé ou pourquoi pas dans un média plus important, à parler de science, à l'expliquer. Je préfère l'explication à la recherche, les 2 sont importants, et si j'étais moins fainéant, je ferai certainement de la recherche.

Bon sinon à part la biologie, et en vrac, j'écoute beaucoup de musique, je vais au ciné (tout seul la plupart du temps), je lis, je suis un gros geek, et je sors avec mes potes (ce qui veut dire la plupart du temps grosse beuverie). Je suis célibataire depuis presque un an (allez savoir pourquoi, un gentil garçon comme moi) et je m'habille avec des chemises et Tshirts reconnaissables entre 1000.
Ah oui le titre du blog est le titre d'un album de Kyuss, fondement du mouvement stoner. Voir la.
Quant au nom du blog, trichogamie, vite fait c'est un mode de reproduction présent chez les algues et les champignons. Les gamètes mâles étant immobiles, c'est l'organe femelle qui s'allonge et vient attraper la purée. Cet organe s'appelle le trichogyre, et la fécondation a donc pour nom Trichogamie (quand je vous dis que la biologie c'est intéressant !)
On verra la suite plus tard, ou pas.